Armelle NORMAND
André Ruellan, Critique d'Art

Une rouennaise, Armelle NORMAND, elle y vit et crée ses sculptures, elle qui dès l'adolescence, n'avait de cesse de pétrir la terre glaise et de bâtir avec ce matériau passionnant de multiples rêves et évocations, et de définir ainsi son avenir de sculpteur.

Plutôt que se préoccuper de l'oeuvre finale, Armelle NORMAND malaxe cette matière entreprenante, la soumet à son audace volontaire, conservant cette surface bouleversée, cette masse étonnamment vivante et pérenne, où s'inscrit enfin le motif imaginé par l'artiste, avec une assurance peu banale des attitudes, des gestes, de la vitalité des corps, où alternent l'humour le plus incisif et la gravité la plus émouvante.

Marc Albert-Levin, Critique d'art

Loin du collage hétéroclite que constituent tous les avant-gardismes du XXè siècle, Armelle Normand reste fidèle à ce qui de tout temps a été la vocation des arts plastiques : la représentation, le mystère de la ressemblance et du mouvement capté par les doigts du sculpteur dans la terre glaise, avec autant de spontanéité que ceux d'un enfant dans la mie de pain. C'est la vie soudain insufflée à la matière inerte. C'est l'œuvre d'art imitatrice du réel mais aussi porteuse d'un vœu, comme une peinture rupestre ou une poupée brésilienne. De formation classique Armelle Normand trouve, sans affectation sa place dons le contexte de l'art actuel qui, pour avoir connu tous les styles, les accepte désormais tous. Ses animaux familiers (cheval, chat, rat ou poule, crapaud, grenouille ou escargot) comme ceux des fables de La Fontaine, ont souvent quelque chose qui, dans l'esprit du regardeur, les rattache à l'espèce humaine.
Là ou Armelle excelle c'est dans ses figurines qu'elle appelle « Les Grosses ». On connaît peut-être les idoles ballonnées de Niki de Saint-Phalle et les femmes boursouflées de Borero. Mais si on veut chercher des ancêtres aux « grosses » d'Armelle, il faut leur en trouver de plus subtils. C'est plutôt du côté de Daumier qu'il faudrait aller, mais un Daumier sans ricannement ni caricature. Ce qu'elles évoquent, c'est une ode à la femme et à la féminité, comme dans l'art de Sumer ou celui des Cyclades. On y lit ce rapport ambigu à la mère, source originelle de toutes les joies comme de toutes les menaces. Pour ma part, je les crois "grosses" de multiples sculptures futures, probablement de plus grande taille, bref grosses d'un bel avenir.




HUMAINS

Le Penseur
L : 39 cm

Accrobatie
L : 27 cm

Les Grosses
Terre cuite patinée
L : 50 cm

Accrobatie
L : 17 cm

Femme et Enfant
L : 40 cm

Femme assise
H : 25 cm

Femme assise
H : 42 cm

Tout sur l'Avenir du Monde
45 x 63

Humanité
Terre cuite patinée
H : 52 cm - L : 120 cm

Homme assis
Terre cuite patinée
H : 13 cm

Femme assise
H : 25 cm

Homme assis
H : 12 cm

Série "Les Cabas"
H : 55 cm

Série "Les Cabas"
H : 42 cm

Série "Les Cabas"
H : 60 cm

Série "Les Cabas"

Série "Les Cabas"

Humain

Humain

Jésus

Jésus

Jésus

Crucifixion
Terre cuite patinée
H : 90 cm